Le Conseil Supérieur du Notariat lance une campagne dans les offices pour que votre employeur vous propose d'ouvrir un compte, en souscrivant au Plan d'Epargne Inter-entreprises du Notariat qui vient d'être mis en place dans la profession. Avouons qu'à la Fédération Générale des Clercs et Employés de Notaire, ce n'est pas "notre tasse de thé". Néanmoins il était important de garantir au mieux celles et ceux pouvant être intéressés par ce produit. La Fédération a préféré qu'il soit fait appel à un expert extérieur connu, puisqu'il est le conseil de la CRPCEN pour la gestion de ses actifs. Il a guidé la commission mixte paritaire dans le montage de ce plan, dans le choix des formules et des partenaires. Pour elle, c'était affaire de spécialiste. Cela a quand même pris un an de négociations, au détriment d'autres sujets intéressant là, l'ensemble des salariés. Il est vrai que certains négociateurs d'autres organisations syndicales se sont pris au jeu de leur propre passion pour la Bourse. Car qui sera concerné par ce plan d'épargne inter-entreprises ? En principe tout le monde. En réalité, celles et ceux qui en auront les moyens, c'est à dire certains cadres ou salariés qui ont d'autres moyens de subsistance. N'oublions surtout pas de citer, parmi les personnes intéressées, les notaires eux-mêmes qui représenteront certainement, en mise de fonds, les principaux investisseurs ! L'engagement d'abonder de l'employeur, abondement exonéré de cotisations sociales, peut inciter à verser. Mais il ne doit en aucune façon se substituer à une partie de votre salaire. Je me souviens d'un ancien collègue, principal clerc d'une étude d'Epinal, qui dans les années 70, n'a pas pu prendre normalement sa retraite car une importante partie de ce qu'il percevait (payé en liquide, chose courante à l'époque) n'était pas déclarée à la CRPCEN...
Alors soyez prudents, et n'oubliez pas que vous confiez votre argent aux aléas de la Bourse.

Claude TENNEGUIN o