I - L'augmentation de la valeur du point de 3,31 est la bienvenue.
Il est logique que les salariés bénéficient de la progression
des produits.
Elle ne comble pas l'écart entre la masse des produits et la masse des
salaires qui s'est creusé depuis 2 décennies comme nous l'expliquons
plus loin. Nous espérons que le Conseil Supérieur du Notariat
a réellement pris la mesure de l'enjeu des salaires pour remplacer les
20.000 salariés partant à la retraite d'ici à 2010.
II- II y a toujours 2 sortes d'offices : ceux à 35 heures et les autres.
Nous pensions que le Conseil Supérieur du Notariat avait pris la mesure
de cette injustice et s'était engagé dans la voie de la négociation.
La discussion sur le paiement des heures supplémentaires permettait de
préparer la négociation sur la durée du temps de travail
Le Conseil Supérieur du Notariat a suspendu cette négociation
le 9 décembre 2003 alors que dans une lettre adressée à
la Fédération le 5 novembre précédemment, son vice-Président
affirmait :
"Cette volonté, qui est réelle, sera l'un des fils conducteurs
qui guidera la délégation patronale, lors des importantes négociations
qui vont s'engager, notamment sur la durée du travail et la formation.
Je souhaite, comme vous, aborder ces négociations dans un climat constructif
et serein et peux vous assurer que les membres de la délégation
patronale partagent ce souhait". Raison invoquée le 21 janvier dernier
: "Nous avons changé d'avis"
Rappelons la position du MEDEF sur ce sujet : "pour la durée du
travail, la réglementation européenne fixe aujourd'hui les principes
généraux : un maximum de 48h de travail par semaine, de 11h par
jour, 36h de repos hebdomadaire continu, 4 semaines de congés payés.
Les 35h ne figurent pas dans cette liste. Une entreprise ou une branche devrait
pouvoir, par accord, décider d'une autre durée...."
Nous osons croire que le Conseil Supérieur du Notariat ne suivra pas
cette démarche et que nous reprendrons bientôt cette négociation.
La profession a 20.000 salariés à trouver d'ici 2010.
III.- Un autre sujet, plus général, nous inquiète à
la Fédération :la loi sur le dialogue social. Elle permet aux
accords d'entreprises de déroger aux dispositions de l'accord de branche.
Ainsi un Office pourrait, par exemple, supprimer le 13ème mois si l'accord
de branche ne l'interdit pas. Actuellement ce ne serait pas possible, mais nous
le savons, vous le savez, une convention collective, ça se dénonce
!
Claude TENNEGUIN o